Philosophie du projet « Village Digital »
Les différents points abordés ici démontrent qu'il est crucial pour l'emploi, la culture et la circulation de l'argent d'utiliser tous les moyens à disposition AUJOURD'HUI pour dynamiser le commerce local. L'Internet est l'outil de marketing le plus puissant qui ai jamais existé. Il permet aussi la transmission des données comme jamais auparavant pour autant que son accès soit convivial pour "monsieur tout le monde". C'est la philosophie du projet "VILLAGE DIGITAL". Il permet aussi les transactions commerciales dans certains cas de figures qui se multiplieront à termes surtout à partir du moment où le mobile sera le portefeuille électronique.
Un corps à une autre échelle
Si l'on compare la société humaine à un gigantesque organisme vivant, l'argent peut être comparé au réseau vasculaire, au sang qui irrigue cette société: il favorise les échanges entre les cellules. En même temps que les produits nécessaires aux cellules, le sang véhicule l'oxygène qu'il distribue à celles-ci. En même temps qu'il permet l'échange des produits et des services entre les hommes, l'argent transporte l'énergie d'échange ("pouvoir d'achat") qu'il distribue aux individus. Prenant de l'altitude et regardant le schéma de distribution de l'argent celui-ci correspond à un gigantesque réseau distribuant les vecteurs d'échange avec un débit variable en fonction de l'offre, de la demande ou du degré d'organisation.
D’où vient l’argent
Dans notre corps le sang est émis par la moelle osseuse et envoyé en dilution dans la circulation. Dans notre société l'argent était émis proportionnellement à la richesse du pays. Aujourd'hui la quantité d'argent n'a plus aucun rapport avec la REALITE financière et d'échange du pays dans lequel il évolue. Plus inquiétant, les "parois" délimitant les anciennes régions d'irrigations ont à présent partiellement disparus et on assiste en quelque sorte à une sorte de fonte des "compartiments cellulaires" de la société en une gigantesque cellule mondiale. Comme nous le verrons plus loin, il en ressort des problèmes importants aux niveaux national, régional et local.
Adieu au petit commerçant
Au niveau local, le commerce de détail est en mutation complète. Aujourd'hui existent encore des métiers tels que le boulanger, le poissonnier, le boucher, le cordonnier mais il est notoire aujourd'hui que ces métiers sont en voie de disparition ! Sans un projet destiné à dynamiser et aider les petits commerçants, il ne faudra pas attendre un siècle pour estimer que ce type d'organisation n'existera plus. Il y aura bien sûr toujours du pain et tous les produits dérivés mais c'est à la "grande surface" que nous irons les chercher. Même destin pour le boucher, le poissonnier ou le cordonnier. Nos enfants n’iront plus chercher le journal chez le libraire et pas question de demander conseil au marchand de vélo. Celui-ci sera remplacé par un responsable de rayon. Un rayon qui aura l'apparence d'un petit magasin - recréé de toute pièce dans une fausse rue commerçante ou carrément une grande surface (comme c'est le cas du projet développé actuellement par la société CARREFOUR) - mais qui sera en réalité un rayon vélo "camouflé" en magasin. On pourrait dire simplement que le commerçant de détail est une espèce en voie de disparition. Le projet VILLAGE DIGITAL® est une prise de position pour sa protection.
L’argent, vecteur d’échange
Quant à l'argent, dans 50 ans, on ne sait pas ce qu'il en sera advenu. Ce sera sans doute de l'argent électronique auquel cas on peut se demander comment seront gérées les informations sur les dépenses de chaque individus. Ce qui est certain c'est que, vu la façon dont les choses évoluent, il y a de fortes probabilités pour qu'il circule plus lentement qu'actuellement et qu'avant cela il y ait eu de grands remaniements dans le paysage financier. Nous allons voir quelles en sont les causes. Mais tout d'abord, pourquoi l'évolution actuelle est-elle à surveiller ? Parce qu’elle risque de perturber les échanges entre les hommes de manière non avantageuse… Et que, en quelques années, des siècles de patiente construction seront anéantis: plus d'intermédiaires, moins de créativité et d’artisannat, plus de convivialité et les personnes remplacées par des consommateurs avec profils d'achats.
Une pente dangereuse
Plusieurs facteurs concomitants jouent en faveur d'une véritable catastrophe en matière d'économie : la grande distribution, l'épargne, le développement rapide de l'informatique et des télécommunications ainsi que la spéculation sans restriction.
D'abord les "groupes" (la grande distribution) sont en train de digérer progressivement les petits détaillants se transformant en grossistes avec chefs de rayon. Cela on le sait depuis longtemps. Ceci a permis dans un premier temps d'abaisser les prix et d'augmenter le pouvoir d'achat mais attention au deuxième temps ! Le petit commerçant aura disparu et avec lui la convivialité, le dynamisme, l'originalité, la créativité que seul un indépendant peut développer. Avec lui aussi seront plus flous : la garantie, la confiance et le service après-vente. Mais plus graves encore : cela perturbera toute l'économie de détail... La monoculture, en réalité, le système capitaliste américain se propage avec pour seule loi, la croissance. Les grandes entreprises multinationales se rapprochent et fusionnent. Jusqu’où iront les fusions acquisitions ? De fusions en fusions, le monde, dans un siècle sera peut-être dirigé par seulement quelques entreprises (...). Si nous prolongeons la courbe amorcée, il se pourrait bien que nous allions vers un monde uniforme toutes régions confondues dont le dénominateur le plus commun sera... Le contrôle. "Big brother" n'est malheureusement plus de l'ordre de la science fiction. Sous cet angle, www.brushop.com s'inscrit à l'opposé de la tendance actuelle. Tendance particulièrement présente sur le réseau Internet jusqu'à ce jour.
Où va l’argent ?
Quelles sont les répercussions de cette évolution sur la circulation de l'argent ?
L'épargne provoque une sortie des vecteurs d'échange vers les banques et l'extérieur. Par ailleurs les grands "groupes" travaillent aussi avec les banques et en payant à 3 ou 4 mois les fournisseurs, génèrent la majeure partie de leurs bénéfices en spéculant. C'est ainsi qu'ils peuvent se permettre de pratiquer, avec de minuscules marges bénéficiaires, des prix qu'un petit commerce ne peut appliquer. L'argent sort ainsi progressivement de notre système d'échange; soit il reste bloqué en vase fermé dans la bulle spéculative ou bien il part dans des investissements dans des régions où la main-d'oeuvre est très bon marché ce qui provoque par ailleurs une compétition anormale avec les produits fabriqués dans nos régions tant il est étrange qu'aucune ou au mieux, peu de protection (comme des taxes à l'importation) sont pratiquées pour rétablir la situation avec le marché local. La classe moyenne diminue. On assiste donc à un ralentissement des progrès sur le plan social.
Infarctus et chômage
Pourquoi le chômage ne peut-il qu'immanquablement augmenter ? L'argent étant progressivement évacué du système localement ou régionalement, cela provoque une diminution dans le volume de l'argent en circulation (le débit et la vitesse de circulation diminuent). Nous risquons un "infarctus" dans plusieurs secteurs. A terme, même si dans un premier temps, le pouvoir d'achat a augmenté, l'argent étant ponctionné progressivement "à l'extérieur" via les grandes surfaces ou les chaînes et les banques, il en résulte dans un deuxième temps une diminution de l'argent en circulation et progressivement une diminution de la vitesse des échanges ce qui provoquera finalement une diminution des emplois puisque, moins il y a d'échanges, moins on a besoin de personnes pour les effectuer. Cela c'est un aspect du problème. C'est l'aspect local. Au niveau mondial, la situation est tout aussi préoccupante.
Chronique d’une mort annoncée
10 ans après que le communisme se soit effondré, il semble évident que le capitalisme comme nous le connaissons soit bel et bien arrivé au bout de sa course. Certains remaniements semblent en effet inévitables. L’accélération des affaires au niveau mondial, le développement des computers rendant possible le formidable jeu de la spéculation, l’absence de lois concernant les mouvements de capitaux sont les facteurs de cette mort annoncée.
Le financier George Sorros, dont personne aujourd'hui ne peut nier les capacités de compréhension des mécanismes financiers, nous le prédit : “ une contraction mondiale du crédit se prépare. Aucun Etat isolé ne peut résister au pouvoir des marchés financiers mondiaux. Le système mondial capitaliste est en train de s’auto détruire ” prophétise-t-il. Le simple fait que le système ne comprenne pas de mécanismes capables de rectifier des erreurs de fonctionnement est un argument suffisamment puissant pour accepter la révision du système. Le marché local est ce mécanisme autorégulateur(...)
Dissection
Soros nous met en garde en prenant comme exemple la crise asiatique et sa cascade de répercussions sur différentes économies locales puis internationales qu’ils dissèquent point par point dans son excellent livre “ la crise du capitalisme mondial ”.
“ Jusqu’à la crise thailandaise de 1997 ”, dit-il, “ le système fonctionnait de manière dynamique : le capital était attiré vers les pays leaders et redistribué aux pays émergents sous formes directes de crédits et d’investissements en actions soit sous forme indirecte via les sociétés multinationales. Une fois la crise asiatique enclenchée le système a commencé à vaciller.
Certains pays ont commencé à s’isoler financièrement des autres comme la Malaisie, la Russie a continuer de se désintégrer et le Brésil est retombé dans de graves problèmes financiers”. “ La Russie est passée d’une société rigide fermée à un capitalisme sans borne ”. Certaines mauvaises langues sous-entendent que les services secrets américains ont aidé la mafia russe à mettre la main sur l’économie pour mieux déstabiliser le pays. Le FMI n’ayant plus d’argent, il est incapable de réguler ces déséquilibres importants et simultanés.
Le volume de la perfusion est désormais trop faible ! Soros suspecte un effondrement possible du système de libre échange international et ceci ne fait que nous conforter dans notre projet de création de "monnaies" régionales ou tout au moins, d'une carte de fidélité régionale offrant une ristourne locale.
Crise de société
Un autre aspect préoccupant est la notion de travail qui est remise en question.
De plus en plus de personnes arrête de travailler et vivent de la spéculation. D'autre part, en comparaison aux bénéfices énormes grâce à la spéculation, les banques hésitent de plus en plus à investir dans des projets à risques menés par de petites entreprises qu'elles ne contrôlent aucunement avec une rentabilité ridicule. Ceci diminue la création d'entreprise et l'emploi. Par ailleurs, on assiste progressivement à l'émergence de nouvelles valeurs comme la qualité de la vie. Selon les sondages, le rapport qualité de vie/argent largement inférieur à 1 par le passé tend à s'inverser aujourd'hui. La motivation face au travail diminue significativement. Ces trois facteurs risquent de provoquer ensemble une crise supplémentaire dans la circulation des vecteurs d'échange et l'économie tant locale que régionale.
Sel-Lets
Les LETS (système d'échange locaux) sont un des symptômes du malaise grandissant. Qu'est ce que les LETS ? Ce sont des clubs de troc multilatéraux qui se créent spontanément un peu partout depuis quelques années (USA-CANADA-MEXIQUE-AUSTRALIE-FRANCE-ANGLETERRE, etc).
En réaction à la diminution des vecteurs d'échange en circulation les gens s'organisent et le troc retrouve ses lettres de noblesse en plus sophistiqué puisque l'informatique s'en mêle aussi ! En résumé, comment cela se passe-t-il ? Un groupe d'une centaine de personnes minimum se crée et propose de placer en entrepôt virtuel ce qu'il y a à échanger.
Chaque participant se voit octroyer un compte en point = 0 au départ du système. Pour donner une idée de la valeur de l'échange que l'on propose, chaque chose ou service est côté en points, étant entendu que le point a souvent la même valeur que l'argent national (ou continental si on parle d'EURO). Lorsqu'un bien ou un service est utilisé, le compte de l'utilisateur est débité d'un nombre de points (en négatif) alors que celui de l'ancien propriétaire est crédité du même nombre de points en positif. La somme des crédits et des débits est toujours = à O dans un "LETS". Le système "marche" très bien tant qu'il reste local (la taille d'un grand village) et si un administrateur du système gère les échanges.
Problème: les LETS sont illégaux quand ils génèrent des échanges de services puisqu'ils évitent la TVA sur le travail.
Solutions
Il existe fort heureusement d'autres solutions pour se protéger d'une grave crise financière à la fois mondiale et régionale. Ces mesures de protection sont entre autre de recompartimenter les marchés au niveau régional et d'autre part d'encourager la circulation des vecteurs d'échanges locaux.
Comment ?
En promotionnant le commerce de détail local, véritable baromètre des échanges régionaux et en décourageant la fuite de l'argent vers les banques. Les taux d'intérêt relativement à la baisse, depuis quelques années, sont une mesure positive dans cet esprit mais elle n'est pas suffisante. Nous avons recherché un système hybride favorisant les échanges locaux mais sans éviter les taxes destinées (en principe) uniquement au bon fonctionnement de la société. La création des monnaies locales serait une solution drastique et difficile si pas utopiste à mettre en oeuvre. L'émission d'une ristourne uniquement valable localement est plus raisonnable et tout à fait aisée à mettre en oeuvre.
Nous avons étudié plusieurs projets en développement actuellement dans plusieurs villes de la planète et avons proposé une combinaison de mesures visant à créer une ristourne locale, complémentaire à l'argent national ou continental. C'est le projet OXYGENE®. Cette ristourne est positive pour tout le monde: elle augmente le pouvoir d'achat des habitants de la région, elle augmente, à terme, le chiffre d'affaires des commerçants et elle augmente la recette TVA. Ces "points locaux" sont de véritables "lest" à l'argent "normal" et induisent un débit stable de l'argent en circulation. Tout le monde a donc intérêt à s'en servir.
Hypothèse
La région est un organe avec un système nerveux représenté par les télécommunications dont Internet, un système vasculaire (le système financier) permettant les échanges entre ses cellules cad véhiculant l’argent vecteur d’échange entre les homme.
Dans le cadre d ‘une société de consommation, non seulement l’argent en circulation n’est pas suffisant mais celui-ci tend à diminuer chaque année. Les salaires sont trop bas pour permettre le développement de la société basée sur la croissance et la consommation.
3 cas de figure :
a. le budget moyen (que ce soit un salaire classique, une allocation de chômage complétée par une pension alimentaire, une allocation de pension complétée par la famille) :
b. le budget du cadre supérieur : une partie du budget restant part à l’épargne et la spéculation
c. les personnes bénéficiant du plus grands budgets (une minorité négligeable en terme d’économie régionale.
* Schéma : le diablotin suçant le sang de la région
Par ailleurs les deniers qui restent dans c cas à disposition sont consacrés dans la plupart des cas à l’épargne et à la spéculation ce qui revient au même : une sortie des vecteurs d’échange vers la bulle spéculative cad une situation qui est anti-déontologique (gagner sans fournir un travail) et d’autre part une diminution des possibilités d’échange locales ou régionales.
Thèse
* Schéma : € + kg avantage = €uro avantage lourd
Introduction d’une monnaie complémentaire à l’Euro, uniquement valable régionalement, pour compléter la masse monétaire qui diminue d’une part, pour augmenter le pouvoir d’achat des consommateurs, pour dynamiser l’économie locale et donner plus l’accès aux défavorisés est une solution.